Biographie
A tout juste vingt ans, Jacques Salvail fait ses débuts à la radio en 1966 comme annonceur et animateur à la station CFML de Cornwall. En 1968, il change de station et on le retrouve sur les ondes de CJRS à Sherbrooke. Il a également été animateur à CJMS à Montréal, à CKLM à Laval. En 2006, il retourne à la radio pour BOOM-FM qu’il quittera deux ans plus tard.
Dès ses premiers enregistrements, il s’implique personnellement dans la composition de plusieurs futurs succès, que ce soit à titre d’auteur ou en signant des adaptations de succès étrangers comme Non, ma chanson ne te ment pas, version de Here Comes That Rainy Day Feeling Again de groupe anglais The Fortunes. Devenu le point de mire de la jeune génération, grâce à sa présence régulière sur tous les écrans de télévision du Québec, il accumule les succès: Mary, Le bonheur c’est toi, Une belle histoire... En 1970, Jacques enregistre son premier 45 tours et chante avec le groupe « Les Charades ».
A la rentrée télé de 1971, changement de garde à l'émission culte "Jeunesse d'Aujourd'hui" de Télé-Métropole qui devient simplement "Jeunesse" et qui voit le départ de Pierre Lalonde remplacé par Jacques Salvail. Il restera à la barre de l'émission jusqu'en 1974, ce qui lui vaudra une popularité certaine ainsi que le titre de révélation masculine de l’année en 1972 au Gala des artistes.
Vers la fin de son séjour à CFTM, il encourage un groupe de musique progressive du nom de Morse Code, qui deviendront des habitués de l'émission, tout en accompagnant Jacques sur scène. Bien que le style musical de Jacques soit surtout pop, le groupe semble bien s'adapter, ce qui l'aidera à percer éventuellement le grand public. De cette époque datent, entre autres: Bingo, J’ai besoin de toi et Ram Dam Di La Dam. Dans le même registre, Jacques Salvail livre une interprétation très enlevée de la composition de Serge Blouin On dansait le rock’n roll, un classique méconnu du genre. Un peu plus tard, il nous glisse un double clin d’oeil en direction des années 60. On retrouve en effet, sur le même 45 tours, une version de la chanson It’s Only Love des Beatles, Y’a pas de mal et la ballade remplie d’émotion de Pascal Daniel, Les trois dernières minutes.
À la suite à cette phase plus rock, où l’accompagnement se fait très présent, et malgré une continuité dans l’approche à l’endroit de son public, les fans ne reconnaissent pas toujours l’image projetée à l’époque de Jeunesse. Aussi Jacques se laisse-t-il tenter par d’autres expériences dans la seconde moitié des années 70. Après la télévision et les tournées estivales, il intègre son spectacle à de nombreuses présentations de créations de mode vestimentaire. Ces prestations se déroulent naturellement dans un environnement très visuel, très coloré.
On est alors en plein boum disco et le chanteur puise à quelques reprises dans les répertoires les plus chauds de l’heure, que ce soit chez Village People Ensemble, le duo McFadden & Whitehead Rien ne peut nous arrêter (Ain’t No Stoppin’ Us Now) ou encore le Goombay Dance Band dont il grave une nouvelle version de Sun Of Jamaica sous le titre Plus jamais seul.
Même s’il continue à chanter, Jacques se tourne aussi vers le théâtre… Il a joué notamment avec Christine Lamer au Théâtre de l'Écluse ou avec Jérome Lemay et Marcel Gamache au Théâtre de la Montagne Coupée. Mais c'est comme complice de Gilles Latulippe au Théâtre des Variétés et à Drummondville qu'il se fait le plus connaître comme comédien. Il participe également aux spectacles de Variétés que notre comique préféré transporte à travers le Québec et l’Ontario. Il y joue la comédie dans les sketchs et chante quelques chansons à un public ravi.
Jacques continue de donner des spectacles où ses chansons ravivent de joyeux souvenirs à ses admirateurs. Charismatique, enthousiaste et talentueux, il sait faire passer une bonne soirée dans une joie communicative et des airs que nous connaissons tous.